Réunification de la Normandie (suite)
Le 29 mai dernier, sur ce blog le Nouveau centre Orne relayait une information sur le projet de réunification de la Normandie. Aujourd'hui, d'autres éléments retrouvés dans Le Figaro du jour viennent conforter cette thèse:
"Un audit relance le débat sur la fusion des deux Normandie
De
notre correspondant à Rouen, Jean-Christophe Baury
La réunification éventuelle ferait de la nouvelle Région un
poids lourd, mais couterait cher.
La Normandie va-t-elle être réunifiée ?
La publication récente d'un rapport du cabinet privé Ineum Consulting, Edater,
Missions Publiques, commandé par les deux Régions normandes, a relancé cette
question qui anime la classe politique. Dans un pavé de 210 pages, le cabinet
d'audit apporte une première réponse équilibrée : les enquêteurs se sont bien
gardés de prendre parti, respectant en cela la commande passée par Alain Le
Vern, président PS de la Région Haute-Normandie, et Philippe Duron, son
homologue socialiste de Basse-Normandie.
Depuis son élection en mars dernier à
la mairie de Caen, Philippe Duron a passé la main à son fidèle lieutenant,
l'universitaire Laurent Beauvais, élu PS de l'Orne. Le nouveau président de la
Région Basse-Normandie a prévu un débat dans son conseil régional, le 20 juin.
En Haute-Normandie, le rapport a été mis en ligne sur le site de la Région.
L'audit évalue dans les moindres
détails les impacts de la fusion. Réunifiée, la grande Normandie deviendrait un
poids lourd : la sixième Région en population, richesse et emploi salarié
«parmi les Régions leaders, pouvant peser sur les décisions nationales et
européennes», lit-on dans ce rapport. Un changement d'échelle annonciateur de
«gains potentiellement élevés pour la capacité à attirer les investissements»,
selon les conclusions d'Ineum Consulting, qui tempère l'enthousiasme des
Haut-Normands notamment, en pointant «un impact fiscal négatif non négligeable»
pour eux.
Une facture entre 7 et 15 millions d'euros
Autre élément à charge, le coût élevé
de cette fusion, évalué dans une fourchette large entre 7 et 15 millions
d'euros, selon les hypothèses retenues. «Le choix de la fusion est loin d'être
anodin pour les Haut-Normands et ne saurait se résumer à une approche
dogmatique, celle du “ plus on est grand, plus on est fort ”.» Alain Le Vern ne
veut plus porter le couvre-chef de l'opposant à la réunification et considère
que la balle est désormais dans le camp du gouvernement. «Nous avons tenu notre
engagement de proposer un document qui éclaire un projet complexe. Je considère
que les Régions ont fait leur travail», dit-il.
Les patrons des deux Normandie, tout
comme leur mentor, Laurent Fabius, porté à la présidence de l'agglomération
rouennaise au printemps, attendent de pied ferme Hervé Morin. Chantre d'une
seule Normandie, président de l'Association pour la réunification de la
Normandie depuis près de dix ans, le ministre de la Défense martèle sa
conviction qu'il faut consulter les Normands par référendum avant les
régionales de 2010.
Mais ce n'est pas gagné pour le patron
du Nouveau Centre, conseiller régional de Haute-Normandie et maire d'Epaignes
(Eure). «Demander aux électeurs des deux Régions s'ils veulent une seule
Normandie n'a à mes yeux aucun sens», s'agace Antoine Rufenacht, le puissant
maire UMP du Havre."
Et vous, qu'en pensez-vous?