Neige à Alençon : ce que vous n’avez pas lu !
Souvenez-vous de l’épisode neigeux qui est survenu
au soir du mercredi 6 janvier dernier et qui a considérablement perturbé
l’agglomération alençonnaise. Nombreuses furent les réactions (à l’exemple de
l’article paru dans la presse locale, repris sur ce blog le 19 janvier 2010)
pour dénoncer les dysfonctionnements dans le traitement des désagréments.
Devant les réactions vives et désagréables, le maire
d’Alençon a aussitôt fait rédiger un satisfecit de son action sous la forme
d’un « Alençon magazine hors-série »
en date du 13 janvier.
Dans son éditorial, le maire parle lui-même de
« désorganisation et des
conséquences non-négligeables ». Dont acte ! Il vante dans son
panégyrique un « dispositif
d’envergure » à savoir la mise en place d’une cellule de crise, le
redéploiement de l’ensemble des équipes techniques [à compter du dimanche 10
janvier, soit 4 jours après l’averse !]
Devant pareille opération de communication, des questions se posent :
Sur le fond, pourquoi avoir redéployé les effectifs
des services municipaux, à compter du dimanche, alors que l’averse était
annoncée dès le mercredi précédent ? Pourquoi, comme d’autres communes ou
des surfaces commerciales l’ont fait dès le jeudi, ne pas avoir eu recours à
des engins de travaux publics destinés à la location ?
Sur la forme, pourquoi avoir fait éditer à plusieurs milliers d’exemplaires un numéro de propagande de 4 pages, pour finalement décider de ne pas le diffuser ? La réponse est connue de tous ; il est indécent de dresser un satisfecit de gestion là où le service public minimum était largement discuté. Lorsqu’une équipe municipale est défaillante dans la gestion d’une crise (heureusement il ne s’agissait que de neige !), il convient d’assumer, de s’excuser et plus encore de mettre en œuvre les mesures internes pour comprendre les dysfonctionnements et y répondre.
Au lieu de cela, la mairie a préféré faire de la
communication outrancière, de la démagogie, pour finalement retrouver la raison
et faire machine arrière devant l’incongruité de la démarche. Voilà pourquoi
vous ne verrez pas le numéro spécial.
Autre question, quel est le coût de cette mesure
avortée et quel bilan écologique tirer pour cette municipalité qui se vante
d’initier un agenda 21 ? A n’en pas douter, il y a mieux à faire des
deniers publics, plus cohérent dans une démarche de développement responsable…
Toute cette péripétie municipale est un révélateur de la manière de conduire les intérêts de la ville, des habitants de la communauté urbaine… Chacun jugera et se prononcera le moment venu !
Ludovic Assier Patrick Lindet